Posted On: | 2008-08-04 23:13:22 |
Mes très chers amis (es)
Dans mes nuits les plus sombres, un oiseau géant me prend sous son aile, au corps Legé, je deviens céleste… nu.
L’astre de la tranquillité suspendu, rouge de honte par ma faute, mais illumine les nuits et marées.
En plein vol, le détroit de Northumberland indique le chemin à suivre, celle des champs prometteurs et de cales sèches. Des moulins à vent fulminent sur l’île du Prince Edward, les côtes dévastées, bouleversées par ces eaux du grand Nord, j`étais anobli.
Légèrement nous descendons vers les terres, immobiles dans les aires, face au vent, sur les immenses pâturages tourbillonnant sous les ailes de l’oiseau blanc.
J’ai peine à toucher les cimes de blés, fouettées par un courant d’aire aspirant,
Une odeur de pain frais m’en ivre.
Au sud de l’île, de vielles vaches en ballerines affolées, regardant l’homme et son oiseau, digne d’un trapéziste d’un genre nouveau, que soudain…
L’oiseau parla…
D’une voie légère et rassurante presque timide et mélodieuse, le bec… parfaitement immobile, dit :
- Aimes-tu mon pays, genre humain?
- Heu! , Oui…Depuis quand les oiseaux parlent? !!!
- Depuis toujours… Olivier.
- Ah! ..Quand volerai-je?
- Un jour sera ton tour… sois patient.
Il avait une voie si douce, un chant d’un autre âge, peut-être une vielle langue Berbère, s’ajustant parfaitement sur de vielles partitions de Chopin.
Son corps était si chaud, si bon, sa tête inclinée vers la mienne, il sentait bon le savon.
Son cœur battait, comme celui d’un nouveau-né, j’étais appuyé contre son aile… protégé.
Je l’ai serré contre moi avec tendresse, les yeux fermés… ma main caressant son visage chaud, le regardais.
Le paysage dévalait à ne plus finir mais toujours, je le regardais.
L’oiseau, d’une assurance incroyable et d’une grâce devait être forcément un roi. Infatigable, rapide comme le vent, nous volâmes en paix toute la nuit, à travers les beaux paysages qui est le sien, et qui faisant, devenait le mien.
C’est au petit matin, presque endormi, résigné, mon vissage contre sa joue, lui murmurant:
- Je dois partir… mon roi, ne m’en veut pas.
Nous étions tristes, mes mains agrippées sur son plumage, regardant une dernière fois ce doux visage et dit :
- je serais toujours là… pour toi.
D’un déploiement majestueux et lent, me dépose sur la ligne du chemin de fer, celle qui mène vers Cocagne, un immense nuage de poussière se leva sous mes pieds, malgré la rosée du matin.
Mon corps redevenu lourd, trop lourd à porter, toujours nu comme un vers solitaire, étendu immobile.
À l’opposé de la lune, l’oiseau me donna un poème, un dernier regard, puis… s'envole vers le large.
Confus et perdu, la tête toujours vers le ciel, les yeux alourdis, regarde le poème… La poussière tombant sur un visage passif.
Bien des mots remplacent le vide, sans conviction.
Seul l’esprit vagabond, et les sens subsistes.
Être vieux n’est plus nécessaire, personne n’écoute le silence du fantasme solitaire.
Bien des mondes ne caressent les étoiles, encore faut-il du temps…
Mais le temps n’est plus.
l’oiseau blanc
Dans la ville de Cocagne tout est fermé, même pour un café, la petite ville est sous effet… presque endormi.
Personne n’est plus dans la ville… les restes de poussières étoilées, s’attardent sur un jour nouveau.
Mais seul, une étoile tombe ce matin là, lentement dans l’immense océan bleu arc-en-ciel, d’Acadie.
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Assis sur un banc, habillé.
Une poignée de personnes marchant aux corps inflexibles, rapides, les visages marqués comme ceux de Matisse aux yeux impassibles.
J’en devine même qui sourient… Et leurs peaux… blanches, si froides, reflétant cette lumière agressive venant de nul par, presque électrique, courant vers ou? … Je ne sais pas.
Aucun son ne franchi le seuil de mes tympans, j`étais sourd, vidé, presque invisible.
Des pancartes publicitaires, avides de matières grises et de porte-monnaie, m’indiquent que je suis bien dans l’immense centre d’achat de Moncton.
J’étais hors jeux, hors contexte… hors de moi.
Ou sont mes rêves rebelles? …
Je regarde les vitres des magasins sans âmes, toujours cette lumière fatigante.
Sur les murs des tags de temps à proscrire, pour ces malades incurables mais personne ne les vois, ils marchent toujours, peut-être à la recherche du temps.
Je pense prendre le large, enrayer cette pathologie, qu’est le temps.
Je me lève doucement, marchant avec calme et d’un geste sur, sans regarder derrière moi, un peu nerveux, j’augmente la cadence de mes pas vers la sortie, la place était froide et vide, malgré le monde.
Je crois bien que la nature ait su, le dire…la nature, MA nature.
Prendre soin de son temps et non celui des autres, abolir les horloges atomiques, les Rolex et coucous, tempi pour les plages d’horaires.
Et dire aux autres :
- Aujourd’hui, je prends soin de mon rythme, et toi hier ton rythme de temps, il était comment?
- Ho, le mien? , Vraiment à mon rythme, pas pire, bien content merci! »
Je commence à comprendre les poètes et musiciens ce n’est pas de la poésie ou de la musique, qu’ils fonts.
Mais plutôt conscientisent aux autres, le rythme de chacun, notre rythme.
Chacun danse différemment sur une piste de danse…non?
Il y a même, un poème écrit par un fou, qui a eu l’audace de dire que « le temps est relatif à chacun » il le prouve en plus…c’est vrai! .
L’important ce n’est pas d’expliquer un poème en temps voulu… mais plutôt de le sentir à son stade de vie, à son rythme…enfin, je pense!
Je ne joue pas d’instrument ni calé en mathématique ni même poète… non… Seulement une idée en tête…
Un voilier blanc, sur une eau calme, paisible qui avance à son rythme aux grés des vents et marées … Hum!
Avec un rêve inscrit sur la coque : le fantasme solitaire.
Bon.. Il est l’heure… à merde!!.
Bonne nuit…
Et vous aime…
(Clic)
Olivier