Vulnérable
Avril 2005
La passion est frivole,
le grand amour Shakespearien n'existe pas..
Il appartient au monde de l’artiste qui en détermine les limites au gré des trainés brillantes de son imagination... Les coeurs brisés acquiescent, les autres espèrent et moi je m'inspire...
Tes yeux, les voilà qui s'adressent directement à mon âme, étouffent d’un seul vent les effluves de ma raison, tu me tends la main et j’oublie qui je suis, qui nous sommes, s’effondrent peu à peu les murs souverains qui abritent mon cœur en lambeaux et se fondent en toi les espoirs chavirés par le temps…
Une seconde devient éternelle, dans un royaume dressé au milieu des étoiles, où rien n’est figé, où les enfants sont rois et dont je suis la reine, où s’entremêlent les vierges et les bandits, les hommes et les loups, le bien et le mal au rythme d’une cadence langoureuse. Je porterai le fardeau de tes souffrances et vêtirai ton cœur de blanc, de ton haleine douceâtre tu couvriras mes plaies et tu seras miens en échange de moi qui serai tienne, liés à jamais par un murmure déjà envolé…
Nous remplirons les mers et les montagnes s’inclineront à nos pieds car éternels nous serons et de nos corps humides s'élèvera l’immaculée conception d'un amour puceau, je t’aime, je t’aime, je t’aime, chanson saccadée, haletante, épuisée et béate sous la direction habile du combat luxurieux auquel se livrent deux personnages embrouillés par les promesses sans lendemain…
Sans lendemain, histoire sans fin… |