Rave Radio: Offline (0/0)
Email: Password:
Listings
2008 December:
[ ]Mal de Terre 02
[ ]Mal de Terre 01
[ ]Is like you now you like is
[ ]no se lo que soy (i dont know what am i)
[ ]OOOO Love Lee Port Writs Dazzle Us
[ ]Philosophie 1
[ ]Kraboul
[ ]you think you can break the code.
[ ]Reflejos
[ ]roja luna
[ ]Another one.
[ ]Ruby Tuesday
[ ]Ravers Creed
[ ]Where Are You?
[ ]The Boiler Room
[ ]Speed Ball
[ ]Square
[ ]Rouge
[ ]My New Friend
[ ]Murphy
[ ]Invitation
[ ]Automatic
[ ](Red Death) Blotter Acid
[ ]Father
2008 November:
[ ]Anned
[ ]La perception des autres ...
[ ]Hymn to Lucifer (by Aleister Crowley)
[ ]Moron
[ ]Alice
[ ]Dans l'abstraite incertitude ...
[ ]Is N.E. Thing Wrong?
[ ]All The Four Got ten Words
[ ]Ode to Bass
[ ]Les brouillards de mon âme ...
[ ]Are Oui Won
[ ]You There
[ ]"Abelard to Eloise" by Roger Donway
[ ]A Ramble in St. James' Park by John Wilmot, Second Earl of Rochester
2008 October:
[ ]Mort 0.1
[ ]Les monuments
[ ]Steaks & pinte de lait
[ ]B2
[ ]L'assiette végétarienne
[ ]Vêtu de vertu
[ ]Les corps sans esprits
[ ]Copie sans titre
[ ]L'infinité de l'instant présent ...
[ ]Quand elle parle... (When Music Speaks)
2008 September:
[ ]Entretien avec un chat (Interview With the cat)
[ ]a Haiku (based on a true story)
[ ]Les femmes que j'aime
[ ]L'amitié
[ ]mon premier poem
[ ]L’amour dans le désespoir
[ ]Ma prison
[ ]A Paul, Oh 'Gs D Sigh Pull
[ ]Whay cue up?
[ ]just for a laugh
2008 August:
[ ]DÉPRAVATION !
[ ]mushie poem:o)
[ ]connection
[ ]-Mon rêve de lumière-
[ ]L'oiseau roi.
[ ]La Clé *)
[ ]Bill Kaulitz Fanfiction links.
2008 July:
[ ]You have no poems in our database [...]
[ ]SVP ÉLIMINEZ LE STRESS
[ ]Profit
[ ]John Cage
[ ]from Lolita
2008 June:
[ ]Wontoness
[ ]Woman's Abuse
[ ]Once again Back the incredible
[ ]NeuroPOnephorine
[ ]Moving away
[ ]Lost in All; choice
[ ]Lost in Age
[ ]Lost in sight
[ ]Damn
[ ]Curse of the skies
[ ]Christmas Lunch (Pot Luck) I guess
[ ]L'intégralité de la spiritualité ...
[ ]Comme présent ...
[ ]Pour donner ...
[ ]Chaînes d'étoiles ...
[ ]L'Âme ...
[ ]Vulnérable
[ ]Mémoire d'une grande soeur
[ ]Voyage en trois temps
[ ]Chevalier de la cause perdue
[ ]Un rave... c'est quoi?
[ ]Un moment d'arrêt
[ ]Lost
[ ]IT IS MY NEW SONG!!!
2008 May:
[ ]Espace mort
[ ]Espace mort ii
[ ]Faire semblant
[ ]Army of one
[ ]Un long chemin
[ ]i am
[ ]love/hate
[ ]kids who are different
[ ]kids who are different
[ ]Thoughts of completion
[ ]Namaste
[ ]Une fleur Givrée
[ ]Parfaite harmonie ...
[ ]À l'unanimité ...
[ ]peut tu pour une femme heureuse
[ ]party machine
2008 April:
[ ]It isn't about violence
[ ]Valentine poem
[ ]How Many Miles
[ ]the best and shortest poem i've ever heard
[ ]Chickon...
[ ]Goodbye studio
[ ]Untitled
[ ]JUSTICE- D.A.N.C.E. (Lady_A rmx [aka sincerement])
[ ]I WANT TO DISAPPEAR
[ ]this isn't a poem it's a link for myself to remember for later
[ ]men is a dog
[ ]Les dernieres Roses Céleste ...
2008 March:
[ ]L'Éclair destiné ...
[ ]GRAND CORPS MALADE ma tete mon coeur
[ ]la spirale
[ ]So You Are See..
[ ]Heirlooms for your heart
[ ]teh since is me imsperation
[ ]I luv u babee
[ ]WITHOUT U
[ ]Iris (Goo Goo Dolls)
[ ]Monopolis
[ ]Il en faut peu
[ ]ça vient de la rue
2008 February:
[ ]Révolte et naissance d'une coloriée...
[ ]Spleen
[ ]Trahison de l'esprit
[ ]Brume
[ ]Waking from a bad dream
[ ]Puissance invisible !
[ ]Le Passeur
[ ]L 3
[ ]This week-end
[ ]Trésor
[ ]Poem Title:
[ ]Mordre à l'hameçon
[ ]Lui, ou moi?
[ ]A mon amour pour la st-valentin
[ ]Mes compliments ...
[ ]elle connait son nom
[ ]spanish flea
[ ]Elemental ...
[ ]Esclave?
[ ]Docteur Jwa
[ ]Hercule?
2008 January:
[ ]Loco Emotive
[ ]Lydianaël<3
[ ]Crise grise!
[ ]The coolest revolution
[ ]Le syst’aime
[ ]Le bal politique
[ ]Éveil
[ ]Janvier sale putain
[ ]Ni rien.
[ ]Words for ravers
[ ]Délire d'une date hystérique
[ ]Psy Trance is what i spin.
[ ]I live for Hardstyle baby!
[ ]Mass
Title:Voyage en trois temps
Posted On:2008-06-13 18:23:34
Posted By:» Vee-Vee

VOYAGE EN TROIS TEMPS

Travail de création d'une image de film
(pas un vrai film là. Un film qu'on invente.) et explication de celle-ci.
Pour voir "le poster" qui va avec, cliquez sur le lien.

http://www.rave.ca/en/member_gallery_image/vee-vee...


Un temps, deux temps, trois temps, le temps qui s’étend, qui attend, qui s’éprend, qui apprend, pour emmener dans l’univers des choses importantes tout ce qui le précède. Entre les temps, les demi-mesures nous plongent dans le néant. Ceux qui s’y précipitent aveuglément perdent leur élan et tombent dans les méandres de l’infini et puis sombrent dans l’oubli...

FEAR
Tous les adolescents aux cheveux gris ont peur du noir. Les couleurs vives, c’est leur enfance épinglée au dessus du monde des grands, si bien qu’elle le couvre de son ciel rouge et on ne voit plus le gris du tout. C’est même le seul moment qui leur est donné pour vivre un petit peu. Ils ont oublié qu’ils sont vieux et hideux et ils se voient beaux quand ils ouvrent les yeux. « Il suffit de faire l’amour comme on mange, disent-ils, et le repas fini, lorsqu’il n’y a plus rien à manger, il suffit de partir en claquant la porte. »

LOVE
L’amour est une traversée. Tout ce qui l’arrête est une faute et il y a vingt façons de l’arrêter. Il suffit de laisser la peur l’interdire. La peur n’a peur de rien. Sauf de l’amour. Qui lui craint la peur. Il arrive parfois que l’amour entre dans nos corps, s’y fasse chair, y devienne plus lourd que nous-mêmes et que même le plus lourd et le plus tenace de nous-mêmes se plient devant lui. Avant l’amour, nos corps sont là, mais nous les regardons. Après l’amour, on vit, mais on ne voit plus. L’amour n’a pas existé puisqu’il n’existe plus.

DEATH
Ici, la mort est un rêve. Les adolescents aux cheveux gris ont tellement barbouillé leurs idées de couleurs que dans leur monde, plus rien n’est vraiment vrai, ni la mort, ni la vie d'ailleurs. Peut-être les ont-ils confondues? Leur départ de la vie n'est pas une tragédie, mais donne, au contraire, l'effet de s’envoler dans les bras d’un songe merveilleux. Si bien qu'on en vient à se demander si nous avons réellement existé. La mort s’inscrit là où elle est, au moment qui la précède. Rien ne survit à la mort, les souvenirs n’ont plus de visage, ils n'ont plus le goût du regret.

AVANT
Avant la mort, il y avait la vie. La vie était là, sous la forme de elle et moi, de lui, et des autres. Mais pour la cause, parlons de la vie qui est au dedans d’elle. C’est par elle que nous traverserons les trois temps et que s’inscriront par leur union, les mémoires du voyage qui mène de l’un à l’autre.

Appelons la Virginie. Disons que nous voulons qu’elle ait des cheveux bouclés et des joues rondes et très roses.

VIRGINIE
Au début de la vie (de sa vie) la petite Virginie faisait du bonheur, sa devise et sa muse et l’art des choses qui en découlait réchauffait ses journées autant que le soleil. Devant tout, elle ouvrait son cœur et ses yeux et alors sa tête imaginait tout ce qu’elle pouvait et devant tant d’idées, le cœur de Virginie s’emballait et ses yeux brillaient. Elle imaginait tant qu’elle en oubliait ses mitaines à la cafétéria et son sac de lunchs dans l’autobus, ses rendez-vous chez la professeure de piano et il lui arrivait même de s’oublier elle-même quelque part, on ne sait où! Pourtant, elle qui oubliait tout tout tout, partout partout partout, ne perdait jamais jamais jamais le chemin qui la remmenait dans le monde de ses rêves éveillés et le visage des êtres qui les peuplaient par milliers. Et lorsque la journée se terminait et qu’elle avait bien complété ses devoirs, pris son bain, embêté son petit frère, nourri ses toutous chats et regardé « Bibi et Geneviève » en mangeant des biscuits, elle reposait ses cheveux bouclés sur l’oreiller, non pour dormir, mais pour continuer ses histoires abracadabrantes avant que le sommeil ne l'emmène malgré elle...

Le bonheur était là.

Et quand il eût passé encore et que l’hiver était venu et que l’été aussi et qu’il faisait froid à nouveau et chaud une fois de plus, alors elle devenait moins petite et un tantinet moyenne et de plus en plus grande et soudain même, presque trop grande... Jusqu'au jour où elle, qui autrefois était petite comme une souris qui fouine fouine fouine, là voilà qui était maintenant grande, vraiment grande, et sa tête se perdait dans les nuages épais du ciel sombre qu’elle voyait s’approcher de son nez…

« La sagesse des vieillards, c'est une grande erreur.
Ce n'est pas plus sage qu'ils deviennent, c'est plus prudent. »

- Ernest Hemingway

Member Comments
No member comments available...