CHEVALIER
DE LA CAUSE PERDUE
Lamentations dentelées par
l'insignifiance.
Mai 2005
Chevalier de la cause perdue
Chevalier sans armée,
sans armure et sans nom,
sans patrie ni raison.
Chaque imposture pose une pierre sur mon cœur,
le couvre complètement,
je n'y crois plus,
ton je-m'en-foutisme m'exaspère
et je m'éloigne peu à peu.
Qu'est ce que l'amour,
le voilà dénaturé,
nu et fébrile sans fierté et sans rouge,
les "je t’aime" se perdent au milieu des injures
et des promesses,
on me chante une chanson
dont la mélodie est destinée pour une autre.
Que suis-je alors ?
Le reflet d'une fée,
la nourrice d'un enfant essoufflé,
je tends mon sein et tes dents y prennent racine
sans regarder le visage
qui le porte,
qui endure d'un sourire,
la douleur aiguë lorsque
de ta bouche béante
tu confonds le
lait et le sang.
Je me retire,
je descends de ma tour.
Puisses tu ignorer toute la folie singulière
salie par mes mains
tremblantes
sous la bienveillance
des mots
qui lui rendent hommage.
Mignonne ne suis-je pas,
lorsque je m'emporte seule,
j'estampille sur ma peau
les rires vermeils
et l'armure
du chevalier fidèle,
sans cause, sans patrie,
sans raison,
puisque les victimes
ont épousé
leur bourreau...
'Alexis'
(... le souvenir est mauvais et je l'ai mis ici.) |