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Un jour, je marchais dans la rue et une petite fille m'a arrêtée et m'a demandé de lire sa revue. J'ai lu. J'ai pleuré. Je me suis demandé si elle avait vraiment vécu ce qu'elle avait exposé. Soudainement, je me suis mise à penser et penser encore : « Qu'es ce que je peux faire? Qu'est-ce que je dois faire? Qu’est-ce qui m'est permis de faire? ...» Ma tête turbinait à cent mille à l'heure. Sincèrement, qu'est ce qu'on peut faire dans ces moments-là? On a le goût de la pitié sur le bout de la langue, le goût de crier contre toutes ces guerres injustifiées, l'envie d'aider... mais... mais ... MAIS COMMENT ? Telle est la question. Comment faire pour se battre contre une armée entière? Comment faire pour dénoncer et faire réfléchir les gens, sur les injustices et les horreurs qui règnent sur ce monde, notre monde ? C'était sa mère, c'était sa lumière, mais eux s'en foutaient. Ils l'ont fait éclater en un tas de poussière. Tout ce qu'ils voulaient, c'était venger leur pays, faire valoir quelque chose qu'eux-mêmes ne comprennent pas. Voici ce que j'ai lu sur une page de sa revue: J'y pense souvent, Mais la mort s'est comment? C'était ma maman Et personne n'a pu me répondre à temps Des gens crèvent devant moi, D'autres se relèvent en soi. On n’a jamais demandé cette vie-là. On n’a jamais décidé de ce choix. J'ai hurlé lorsque je l'ai vue. Mes veines ont éclaté lorsque j'ai su. Je l'aimais, mais ça on s'en fout. Je l'aimais, mais pour eux la guerre, c'est tout… Une patrie à défendre, Un acte héroïque à répandre. Plus personne n'ose se débattre, Car on sais déjà la fin de se massacre
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