2008 August:
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Lundi 4 juin Mes très cher amis (es) Cette nuit, ils poussent des bourrasques de pluies et de vents violents, s’écrasant sans préavis et avec fracas contre ma pauvre petite tente roulotte, faite d’une mince couche de toile et de formica, formant pour ainsi dire mon dernier refuge. J’ai cru pour un moment, un moment seulement, incarner un capitaine et son navire, vivant ses derniers moments tragiques, avant de sombrer dans les sombres abysses du Cap Hornes, et me demande, si c’était une sage décision de partir aussitôt, sur les rivages de la sagouine. Une tempête en provenance des océans…et j’ai ce sentiment de précarité et d’impuissance. J’en conclus avec calme, que dame nature est reine, et que c’est elle, qui dictera mon droit de séjour en Acadie… Mes deux jambes à terre mes bras serrés autour de ma poitrine et mon visage tuméfié, courbé, je pense avoir prié, prié. Faites que mon petit abri de fortune, si fragile, et si petit soit-il, puisse passer la nuit sans fracas et déchirures. Que mon toit, si vieux, puisse tenir pour un soir, une minute… un instant seulement… Enfin faite de votre mieux, je vous en conjure… C’est donc dans un vacarme de tôles froissées de cabine qui tangue sur les essieux et de toiles qui claquent sans relâche, que je vous écris. J’écris pour ne plus penser à autre chose, par crainte que mes pensés négatifs, ne puissent se matérialiser. Il faut croire que c’est dans ces moments de doutent, que notre esprit à cette soif de croire en une force qui nous échappe, et aide, à surmonter nos craintes. Ce soir j’ai besoin de croire en quelque chose de mystique, quelque chose qui me dépasse, une voix!… Oui, une voix, cachée au fond de moi, et qui me dicte dans un profond délire, que le temps puisse, s’arrêter. Il était 1 heure du matin quelque pars en nouvelle écosse et plus une goutte d’essence, j’ai du dormir là, tout près de cette station service fermée, perdu. J’aurais du tourner sur la départemental 11, juste après Moncton, mais j’ai continué tout droit, FUCK, fais chier, merde!! J’ai garé ma playmout solidement arrimé à ma roulotte, tout proche d’une remorque abandonner, placé sur une grande bute de terre, la nuit brillée de tous ses feux, magnifiques, immobiles, reconnaissables avec ses constellations et ses bêtes féroces. Je contemplais la voie lactée, j’allume une cigarette. Un vent léger, caressait le visage et le corps fatigué, la chaire de poule m’envahir, puis une envie de pisser mais soudainement venue, chose que j’ai appliqué avec empressement et soulagement. « J’ai pissé sur les étoiles », ce fut un bref moment agréable. Eddy Warhol l’avait bien compris lui! Il pissait sur ses peintures, possiblement pour exprimer à c’est instant, ce plaisir intime, d’accomplissement, était-ce un signe de satisfactions? Possible. En tout cas, malgré mon erreur de parcours, et au vu de mon jet, la journée devait êtres satisfaisants, malgré tout. Cela me rappel une brève histoire d’amour, d’une demoiselle qui a eu ce besoin d’uriner pendant que nous faisions l’amour. Je demandâmes, à ma grande surprise, de me pissée dessus; Elle s’était exécuté, juste au moment de venir…un ruissellement sur le bas ventre puis une chaleur, une sensation étrange presque dérangeante, mais qui se transforme subitement dans la nouveauté, la curiosité, les corps relâchés, une brèche de connivence s’ouvre entre deux amants…aussi, possiblement un retour vers l’enfance, un plaisir interdit? ... Possible. Mais si intense, si déconcertant… si jouissive. Bref, « je pisse comme je pleure sur les femmes infidèles », comme il disait. Bien des pensées me traversent l’esprits, à toutes ces femmes que j’ai convoitées, et qui mon laissé sur un banc et que j’ai malgré tout, fait de même. La vie par moment se joue de nous, je vous apprends rien! Pas de doute!...en consultant ma carte et 900 bornes passé à travers le Nouveau Brunswick, de toute évidence une erreur c’est glissée sur ma carte!? … Ou serais le poseur de panneau ? « Bienvenue en Nouvelle Écosse » … Ou bien… moi!? Hum. J’ai du dormir là, dans mon van, avec mes étoiles, demain, est un autre jour, j’ai encore du chemin à faire vers les Dunes de Bouctouche. Le vent commence à se calmer, à me calmer, la pluie c’est arrêtée, et mes prières ce sont exaucées… la roulotte a tenu…je pense à vous, je vais me coucher maintenant, je suis fatigué… Bonne nuit. (Clic) Olivier
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