Posted On: | 2008-04-01 04:03:56 |
Où débute la liberté, où s’arrête-t-elle? Où débute l’indifférence, où s’arrête-t-elle? Comment définir la soif de l’autodétermination? Je suis et je sais que je suis, ais-je besoin d’en savoir plus? Si je sais que je suis qui je suis, comment savoir qui je voudrais être? Veux-je vraiment être? À quel prix, à quel effort? Chose certaine je ne veux pas régresser. Mais la stagnation est une forme de régression puisque tout avance et évolue. Évolution. Qu’est-ce que l’évolution? Devenir meilleur? D’amblée accepter que l’on est pas à son mieux. Mais alors, quand peut-on être à son mieux, quand peut-on Être. Je veux bien évoluer, je veux être libre mais certainement pas indifférent. Quels sont les éléments qui nous font évoluer? N’est-ce donc pas les mêmes qu’en d’autres moments nous nommons boulets et chaînes? Ceux qui par moment sont si lourds à porter?
Comment se définir? Est-ce seulement possible de s’affirmer, de s’affranchir, de se situer? Car la pirouette intellectuelle qui nous est nécessaire à l’autodéfinition, ne passe-t-elle pas par la comparaison, la mise en contexte et la considération de nos acquis cognitifs? Dès lors, pouvons nous Être sans l’apport de l’extérieur? Ais-je donc besoin d’externes agents afin de me connaître? Je crois bien. Mes parents, mes amis, mon amour. Tous des acteurs incontournables et incontrôlables qui en quelque sorte, forgent ma personne. À quoi bon être gentil, sympathique, généreux ou même aimable s’il n’y a pas d’univers autour de moi? J’aime. Quand on aime, on aime l’amour? On aime le fait d’aimer? On aime le fait d’être aimé? Moi j’aime le tout, mais surtout la personne. Lydia. J’aime Lydia. Je suis qui je suis et je sais qui je suis. J’étais, je suis et je serai. Lydia est et sera. Autant elle n’existait pas alors que j’existais, autant elle existait alors que je n’existais pas. Le fait de ne pas avoir existé est fortement, voire lourdement, étrange.
Je suis ce que j’étais et je suis ce que je suis maintenant que j’existe. Elle tout autant ce qu’elle était quand je n’existais pas. L’art de bien lier deux Êtres. Être à deux. Sommes-nous? Sommes-nous deux Êtres qui n’existaient pas ou deux Êtres qui existaient? J’aime être. Ne pas avoir existé me laisse coi et tout perplexe. Je décide donc que j’ai toujours existé. Perpétuel et intemporel. J’étais, elle était, nous sommes donc. Somme de deux Êtres? La somme de nos deux Êtres est inférieure à trois, normal puisque nous sommes deux. 1+1<3, cela va de soit, n’est-ce pas? Ainsi nous sommes, nous étions, nous serons. Nous? Mon Je se retrouve en Nous, mais le Elle est-il en ce Nous? Est-ce que le Elle symbiose avec le Je pour créer ce Nous? Car sans Elle le Je est sans aile et le Nous ne peut s’envoler qu’avec le Je. Je veux être Nous avec tout ce que cela implique. Je suis et sais que et qui je suis et serai. L. Mon Je prend son envol avec aile dans ce Nous grandiose et étoilé. Elle complète le déjà complet Je. Je et Elle sont complet en soi, mais JELLE est complet en somme. Nous sommes?
Listening To: Renaud - La butte rouge