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La fin d'un temps et les ultimes moments d'une ère qui nous amène à sa fin. Il ne sert désormais plus à rien de se demander pourquoi ou comment on en est arrivé là. Pas plus qu'il n'est utile d'y chercher un responsable. Le présent en suspend est riche mais celui à venir troquera son ressenti pour sa survie. Dans un dernier espoir pour ses enfants elle coule l'eau pure millénaire dans son corps tandis que son système respiratoire et sanguin s'arrête doucement. Son relief change depuis longtemps mais marin ou sous-terrain il est donc resté ignoré. Ses avertissements ont été banalisé par ceux-là même qui se targuent de la connaître si bien, mais qui au fond, ont préféré troquer leur lien contre ces chiffres virtuels qui n'ont de valeur que celle que la majorité lui accorde. Quand les composants d'un système sèment le trouble malgré lui, parmi les leurs et en lui. Que faire ? Quand les voies de la conscience ne sont plus audibles à cause de leur oreilles bouchées et déformées par le tintement illusoire de ce qui fût jadis une pièce d'or, que faire ? Quand sciemment, l'animal dénommé humain a décidé de couper ses connexions avec celle sur laquelle il vit, celle qui l'a mis au monde, l'a enseigné et l'a aidé à grandir. Quand, tout aussi délibérément il s'en est pris à ses frères et soeurs végétaux et animaux. Quand il s'est cru au-dessus d'elle alors que jamais il n'a réalisé qu'il vivait en elle, même pas sur, En !! Alors que faire ? Que faire quand un individu sur 50 n'a vraiment conscience d'elle, de son entièreté comme être vivant et pensant, de son unité composé de tout ce que nous sommes au travers des règnes (car oui, l'Homme n'est qu'un animal et il à raté l'opportunité d'être le pas vers le quatrième règne selon moi) ? Longtemps je me suis dit : fait de ton mieux. Mais ceci n'est pas suffisant. Et pourquoi ? Car il faut balancer ceux qui ne font pas de leur mieux, ceux dont la mauvaise volonté fait même, de leur pire. Alors ? Et bien je n'ai pas de réponse. Je sais, mais mon échelle est trop petite et ne peut atteindre le plafond des consciences et des actes pour changer leur ampoule. Je ne suis plus non plus capable de m'enfouir sous terre pour aller trouver refuge entre les racines profondes de mes ancêtres. Je sais qu'elle ne nous supporte plus en elle, qu'elle n'est simplement plus capable de nous prendre en charge et de nous élever. Ne pouvant nous abandonner elle devra donc nous transformer, elle a déjà commencé. Cependant elle ne peut nous transformer tous, et encore moins indifféremment d'elle. Elle se voit donc obligée de changer elle aussi. Donc... Après tout ce temps durant lequel elle a lutter contre les effets néfastes que notre espèce avait sur elle, maintenant il est l'heure de les embrasser. Et c'est avec tout son être qu'elle assimile le produit que notre ignorante et hypocrite stupidité aura engendrée. Le précipitant même. De l'ère précédente il nous reste des mammifères quelques géants comme les baleines, les tortues, les éléphants.. Autrement dit peut de ce qu'on nomme aujourd'hui les dinosaures. Savez-vous ce qu'il restera de nous ? Des villes de buildings en ruines, des espaces de terre minés de boites en bois ou en métal, des géants d'acier qui se seront amusés à défier ses lois, des tuyaux de réseautage... Je ne dis pas là que nous y resteront tous, mais presque oui. Car les portes ne s'ouvriront pas à nous, il faudra non seulement les chercher mais ensuite leur présenter la bonne clef. Et cela dans le laps de temps dont elle a définit la durée, car, pour ceux qui ne sont pas au courant, ou qui refusent de l'être : le compte à rebours à déjà été mis en route pour ce qui est d'elle. La mort. La mort d'un temps, celle de plusieurs espèces, de civilisations. Sa mort à elle, et ses derniers soubresauts de vie nous terrifieront tellement que nous en seront glacés. Statues de glace du temps passé dont la température intérieur reflète la température ambiante extérieur. J'ai peur. Peur de mourir, peur de voir mourir les personnes auxquelles je tienne, peur de la réaction de panique qui s'emparera alors de l'esprit des gens, peur de voir des enfants livrez à eux-mêmes, peur des gens qui s'accrocheront à ce temps qu'ils ont déjà perdu. J'ai peur de mourir car j'aime la vie qui m'a été donné, l'expérience humaine est enrichissante en tout point mais à quoi bon me l'accorder après toutes ces années de solitudes dans les fonds marins et cette vie passé à vivre du soleil ? A quoi bon vivre s'il n'y a rien que je puisse faire pour eux et pour toi (elle)? Certaine que mon expérience n'aura pas été perdue et que mon être non plus, elle a toute ma confiance quand à la suite des évènements. C'est tel le phénix qu'elle renaîtra de ses cendres, ou de la glace, et nous avec. Mais il est certain que nous ne seront plus tels que nous avons été. Malgré ma foi je suis troublée. Continuez de faire de mon mieux, avec mes rêves, mes espoirs et mes projets tout en sachant pertinemment que je n'aurais pas le temps de les réaliser. Marcher au présent seulement et respirer en pleine conscience. Danser et raisonner sur et avec toutes les fréquences, faire que les ondes de choc de nos pieds traversent la matière, communiquent et raisonnent pour relier à nouveau nos énergies entre elles et avec elle. Danser pour la prier de nous veiller une dernière fois à nous éveiller et nous élever.
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