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Title:estime de soi 1
Posted On:2007-04-16 23:38:20
Posted By:» LuNe
Views:2332
Expliquez comment l’estime de soi se développe chez l’enfant :
Aujourd’hui en 2007, un peu partout, nous entendons parler de l’estime de soi. C’est un concept qui fut abordé pour la première fois en 1890 par un psychologue Américain de renommée, William James. Depuis, des études sur le sujet ne cessent de se faire. Mais qu’est-ce que l’estime de soi? C’est l’opinion que l'on a de soi-même, de sa propre valeur. Aujourd’hui encore et cela jusqu’à la fin des temps, probablement, cela restera un sujet d’actualité. L’estime de soi est un facteur de prévention primordial car il nous amène à nous trouver une valeur et à vivre avec nos imperfections.

Le bébé humain est le plus dépendant des mammifères, et la toute première forme de confiance qu’il développe est celle envers les autres. Elle débute avec la qualité des liens d’attachement que l’enfant crée. Elle s’installe lorsque l’attente de la réponse à un besoin de base tel que les besoins vitaux : nourriture, logement adéquat, besoins de sécurité, de se sentir protégé et à l’abri du danger ainsi que les besoins d’amour et d’appartenance est comblé et que le laps de temps entre la demande et la réponse est raisonnable. À partir de cette confiance de l’autre se développe l’estime de soi et la confiance en soi.

Il faut se connaître avant de se reconnaître. L’estime de soi de l’enfant prend forme lorsque l’enfant est capable de se représenter mentalement une image de sa personne et de la décrire. Lorsqu’il devient conscient de son apparence physique, de ses forces, de ses faiblesses et de ce qui est important pour lui et qu’il le compare avec son moi idéal. De là l’importance du monologue intérieur qui est une manifestation du jugement que la personne porte sur elle-même. C’est en quelque sorte l’estime de soi en action. L’identité se définit à travers nos différences. L’estime de soi de l’enfant se développe lorsque l’éducatrice accepte son unicité et ainsi reconnaît l’identité de l’enfant. Lorsque l’éducatrice lui propose des objectifs réalistes basés sur ses forces et ses faiblesses, qu’elle le laisse explorer l’univers par lui-même mais qui est là pour lui venir en aide, pour l’encourager et pour lui rappeler ses succès passés si il en démontre le besoin et ainsi l’amener à vivre d’autres succès. Graduellement, il en vient à se définir lui-même: à reconnaître ce qu’il est, ce qui le distingue, ce qu’il aime, ce dont il a besoin, ce qu’il est capable de réussir, etc. L’enfant est le premier agent de son développement. La stimulation du langage est un facteur important de l’estime de soi car avec l’apprentissage de la parole, l’enfant est capable de verbaliser ses émotions et de développer ses habilitées sociales. L’éducatrice doit l’amener à se sentir aimable, convaincue qu’il peut être aimé, à se sentir compétent et à être conscient de sa valeur personnelle. L’éducatrice est une personne significative pour l’enfant et le jugement positif de celle-ci l’aidera à se construire une estime de soi positive parce qu’il va se rendre compte que son entourage porte de l’importance à ce qu’il est et qu’il lui accorde de la valeur.

L’éducatrice va amener l’enfant à se construire une estime de soi positive en étant présente de façon chaleureuse, en répondant d’une façon fiable et constante à ses besoins, en lui montrant qu’elle l’aime d’une façon inconditionnelle. Il est important qu’elle souligne et valorise ses succès mais aussi elle doit reconnaître les difficultés et les limites de l’enfant et amener celui-ci à en prendre conscience tout en dédramatisant l’échec en question. L’estime de soi implique de se sentir assez bien soi-même pour accepter ses imperfections, ses faiblesses et ses limites. L’enfant qui a une idée réaliste de lui, c’est-à-dire qui connaît ses forces et également ses limites, sait quel défi il peut relever. Il va essayer et probablement réussir. S’il se sent accepté tel qu’il est, il va oser davantage.

Une éducatrice se doit aussi d’offrir un cadre de vie stable dans le temps et l’espace. Stimuler, soutenir, confronter. Il est important d’établir des règles de vie simples et claires. En partageant nos valeurs les plus importantes et en les appliquant de façon constantes tout en sachant s’assouplir de temps à autre un peu comme une main de fer dans un gant de velours, nous allons sécuriser le tout petit et lui donner confiance. Il est essentiel d’imposer des conséquences logiques et naturelles suite aux comportements inacceptables, ne pas oublier que derrière un comportement il y a un besoin ou un sentiment, et surtout avoir du plaisir avec l’enfant.

Expliquez l’influence du monologue intérieur dans le développement de l’estime de soi (deux pages):
Le monologue intérieur c’est le discours sans auditeur et non prononcé par lequel l’enfant exprime sa pensée la plus intime, la plus proche de l’inconscient. C’est une conversation qu’il entretient avec lui-même et dont le contenu est positif ou négatif. C’est sa petite voix intérieure. C’est un aspect très important dans le développement de l’estime de soi de l’être humain. La source première du développement de l’estime de soi de l’enfant vient de l’extérieur. Avec le temps, en recevant régulièrement des retours positifs, l’enfant intériorise une bonne estime de lui-même qui sera nourrie de façon intrinsèque par son monologue intérieur.

Pour évaluer la qualité de sa propre estime de soi, l’enfant doit prendre conscience des jugements qu’il porte sur lui-même dans ses monologues intérieurs. Si un jugement est positif, il nourrit lui-même sa propre estime de soi. Quand une épreuve survient ou quand il subit un échec, son estime de lui-même peut être ébranlée jusqu’à ce qu’un monologue intérieur positif lui redonne de la force. Pour cela l’éducatrice doit amener l’enfant à développer son langage et à mettre des mots sur ses émotions. Ce qui va l’aider à porter un regard sur lui-même et sur ses actes. Le dialogue intérieur qu’il entretient sur lui-même touche aussi son être et sa performance. Les sentiments qu’il vit par rapport à lui-même et le fruits de ses actions.

les capacités intellectuelles de l’enfant d’âge préscolaire ne sont pas assez développées pour qu’il puisse jeter un regard critique sur lui-même et accéder à un véritable monologue intérieur. Le jeune enfant de 3 à 6 ans a encore une perception magique et naïve de lui-même. La pensée du tout-petit est trop égocentrique pour qu’il puisse avoir une bonne conscience de lui-même. Toutefois, l’enfant de cet âge a déjà une vision de lui-même qui est liée à un passé très récent. Le concept de soi chez l’enfant d’âge préscolaire est limité à l’activité qu’il vient de vivre. Il est circonscrit dans un temps récent ainsi que dans un espace précis. Ce qui le prépare à une véritable estime de soi.

Vers 7 ou 8 ans, avec l’apparition de la pensée logique, l’enfant devient capable de récupérer les images de soi positives qui proviennent de ses expériences passées et de les intégrer afin de constituer son estime de soi. D’où l’importance d’avoir envers les tout-petits les attitudes qui prépareront l’apparition d’une bonne estime de soi. A partir de cet âge, grâce au développement d’une pensée critique face à lui-même, l’enfant est très influencé par ses propres évaluations intérieures et sur ses compétences dans des domaines jugés importants par les personnes significatives à ses yeux. L’enfant peut maintenant faire une évaluation globale de sa valeur personnelle et il peut aussi estimer sa valeur dans chacun des domaines de sa vie, selon ses critères personnels ou selon ceux des personnes qu’il juge importantes. Ainsi l’enfant commence à évaluer sa propre valeur et il est capable d’exprimer son estime de lui-même à d’autres personnes par ses actes, ses paroles et ses attitudes.

Expliquez comment l’enfant en vient à intérioriser une identité négative (deux pages) :
Comme toute médaille à ses deux côtés, il peut arriver qu’un enfant en vienne à intérioriser une image négative de lui-même. Souvent, cet enfant évalue ses qualités et ses forces au dessous de ses valeurs réellement observables dans la vie courante. Il a une faible estime de lui-même et cela lui créer des inhibitions qui selon Raymond Legendre est un état de blocage surtout d’origine affective qui diminue ou paralyse les processus de pensée et d’action de l’enfant.

Pour en arriver là, il faut bien souvent que les personnes significatives pour l’enfant ne soient pas présentes sur une base régulière ce qui le prive d’une présence psychologique stable. On a pas répondu adéquatement à ses besoins de base, on lui a montré qu’il était aimé conditionnellement, qu’on avait des attentes irréalistes face à ses réelles capacités. On lui a reproché ses échecs plutôt que de le féliciter de ses réussites, on l’a blâmé pour ses maladresses plutôt que de lui montrer que nous avons tous droit à l’erreur.

Cet enfant ne s’est probablement pas fait offrir un mode de vie sécurisant, il n’a pas eu de règles de conduites simples et claires à respecter ou elles étaient appliquées un peu à la manière d’un yo-yo. Il est possible que la personne significative changeait constamment d’humeur, appliquant les règlements selon la couleur de ses émotions, sans constance, en étant tantôt trop rigide, tantôt trop permissive et pour couronner le tout, il peut s’être fait imposer des conséquences trop sévères ou non reliées à ses écarts de conduite.

Faire vivre trop de stress au tout-petit, trouver des solutions à sa place, le mettre en compétition avec d’autres, surévaluer ses capacités en lui imposant des apprentissages trop précoces, avoir des attentes trop grandes ou pas suffisamment importantes, ne pas être disponible pour l’accompagner dans ses apprentissages, évoquer ses échecs plutôt que ses succès, utiliser à son égard des mots qui blessent, l’humilier et utiliser des sarcasmes, lui imposer le perfectionnisme de l’adulte ou ses propres motivations, le surprotéger et le maintenir dans la dépendance en réglant ses conflits à sa place et le contrôler de façon excessive sont aussi des attitudes défavorables à développement de la bonne image de soi des jeunes enfants.

Pour terminer j’aimerais ajouter que l’estime de soi d’un enfant c’est un facteur de prévention très important dans le devenir d’un enfant car elle est à la base de la motivation, de l’affirmation de soi, de la prise en charge de sa destinée et du bonheur. J
Member Comments
» Spex said @ Sat Apr 28, 2007 @ 8:14pm
Merci pour le bon article. Les solutions sont dans la prévention, l'information et l'éducation.